Paris, les seniors adorent


Savez-vous qu’un senior sur dix n’a jamais mis les pieds à Paris ? Et pourtant, même si la capitale est la cible de nombreuses critiques… Paris sera toujours Paris.

Paris se livre en un instant comme en une vie. Mais en quelques jours, on en découvre les contours et ce qui en fait son charme. Un programme idéal ? Le vôtre, mâtiné de nos conseils et de nos astuces.

Laissez-vous guider dans le Paris des quartiers et suivez nos parcours en 5 étapes…incontournables !

Paris Cœur Historique

C’est sur l’Ile Saint-Louis, haut lieu de l’histoire de Paris, que l’on trouve les plus anciens hôtels particuliers de la ville… Plus d’une dizaine d’entre eux sont recensés dans un parcours fléché qui va du plus grand, l’Hôtel Lambert, près de la pointe amont de l’île, au plus célèbre, l’Hôtel de Lauzun. C’est le quartier des artistes. On y croise Djamel Debouzze, Edouard Baer, Georges Moustaki ou Guy Bedos.
L’astuce : Ne quittez pas la rue Saint-Louis en l’île sans un arrêt chez le glacier Berthillon, fondé en 1954, le plus réputé de Paris.

© Schwartz’s Delicatessen

La rue des Rosiers est historiquement le centre de l’ancien quartier juif de Paris. Rattrapée par la mode, les librairies et les boutiques branchées, elle garde encore les traces de son passé. Au 4 de la rue  l’ancien hammam Saint Paul est devenu une boutique de vêtements mais on peut encore observer les mosaïques de la façade. Entre la synagogue du 17 et le restaurant ancêtre des restos du cœur (au 22, le « fourneau économique »), la rue ouvre sur le Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme.

A deux pas, découvrez la charmante place des Vosges et visitez la maison de Victor Hugo, au 6 de la place.
L’astuce : Un pastrami chez chez Schwartz’s au 16 rue des Ecouffes. Sans doute le plus goûteux de la capitale.

© Jean Marie – les bouquinistes de quais de Seine

On parle d’eux dès 1789. Ils sont alors roublards, malins voire un peu voleurs mais qu’importe. D’autant qu’ils ont bien changé. Eux, ce sont les bouquinistes…qui longent la Seine et permettent une visite unique de Paris. Départ de l’Hôtel de Ville, direction la Conciergerie. Traversez vers l’Ile de la Cité, direction la Place Louis Lépine, le temps de visiter le marché aux fleurs (et son bouquiniste spécialisé « jardins »). Restez  rive gauche et poursuivez vers la coupole de l’Académie Française.

D’ici, revenez rive droite, en longeant le Louvre où vous trouverez quelques beaux spécimens d’ouvrages d’art. Mais attention, en mai 2024 ils quittent les quais le temps des JO. Inquiets, car beaucoup pensent qu’ils ne seront pas repris, ils vous feront signer la pétition de soutien. Faites-le, il en va de l’esprit de Paris.
L’astuce : né-go-ciez ! Ici, tous les prix se discutent.

© Graham-H – L’hôtel de ville de Paris

L’hôtel de ville, qui occupe la place du même nom, n’a rien de très ancien. Détruit par un incendie, l’ancien édifice a été remplacé par un bâtiment aux surcharges sculpturales et ornementales nombreuses. Sa façade flamboyante cache un ensemble de cours et d’escaliers qui se visitent. Avec une salle d’exposition permanente, c’est devenu l’un des lieux incontournables des grandes manifestations culturelles de la ville. Sur le côté, se trouve le paradis des bricoleurs : le Bazar de l’Hôtel de Ville. La légende veut que tout ce qui existe en matière de matériel, de visserie, de quincaillerie et d’objets insolites se trouve au rez-de-chaussée de ce grand magasin. Finissez ensuite votre visite dans les rues médiévales qui s’ouvrent sur la place, comme la rue François Miron ou Geoffroy l’Asnier.
L’astuce : En hiver, louez vos patins pour aller à la patinoire installée sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Sourires assurés.

© Charlemagne – le plafond de la sainte chapelle

Elle rayonne sur l’île de la Cité, telle une vedette vers qui tous les yeux se tournent. La Sainte Chapelle est un joyau de l’art gothique et abrite les plus beaux vitraux de la ville. 13 verrières qui racontent l’ancien testament en 1113 scènes. Jouant sur la luminosité et la profondeur des couleurs, le spectacle change selon les heures de la journée. Les deux chapelles se complètent dans leur rôle : la basse pour la méditation et le recueillement. La haute pour le flamboyant de ses plafonds et de ses décors.
L’astuce : pourquoi ne pas visiter le Palais de Justice, juste à côté, la grande salle des « Pas Perdus » mérite le détour.  

Paris Champs Elysées

Il vous faudra bien une après-midi entière pour jouer à Belphégor en visitant les fondations du Musée du Louvre… et en s’inscrivant à une visite guidée pour découvrir toutes les subtilités des grands peintres. Pas le temps ensuite de visiter tout le musée ?
L’astuce : un arrêt à la plus grande bibliothèque artistique de France, sous la pyramide, s’impose. Une reproduction grandeur nature de la Joconde. Belle idée de cadeau !

© Patrick BARBAUD – l’Obélisque sur fond de Tour Eiffel

Redécouvrez l’Egypte au pied de l’obélisque, là ou le granit rose de la pierre cohabite avec une coiffe dorée, symbole du pouvoir... Il faut tourner autour pour découvrir les symboles « techniques » de ce monument. Sur son socle,  sont reproduits tous les moyens utilisés pour le transporter et l’ériger. Un travail de titan qui en 1833 a tenu en haleine la presse parisienne. Une vedette !
L’astuce : Remontez à pied par le jardin des Tuileries jusqu’à la Pyramide du Louvre… Et les salles égyptiennes du musée.

Amateurs d’art, connaissez-vous le Petit Palais ? Loin des ors médiatiques du Louvre ou d’Orsay, le musée qu’il abrite…, et qui se visite en trois heures, est l’un des plus curieux de la capitale, que ce soit par l’architecture du bâtiment ou par la muséographie proposée. Créé pour l’exposition universelle, le Petit Palais est typique  des années 1900 avec une cour intérieure  carrée. Côté œuvres : livres, manuscrits, sculptures, peintures… Rembrandt, Poussin, Pissarro, Manet, Renoir.  
L’astuce : Prolongez la visite au Grand Palais, et admirez sa superbe nef, récemment restaurée.

Il faut s’y prendre tôt pour obtenir quelques places au Palais Garnier. L’Opéra de Paris est  très couru… Ses décors, qui inspirèrent plus d’une dizaine de salles dans le monde, sont classés et les « foyers » les plus typiques du XIXème siècle avec leurs dorures en spatule. Si vous ne pouvez vous y rendre pour une soirée, sachez qu’il se visite tous les jours de 10 h à 18 h. Mais attention, en été comme au printemps, les temps d’attente peuvent être longs.
L’astuce  :  Venez de préférence entre 13h et 14h, pour avoir une chance de visiter la salle de spectacle et son célèbre plafond (elle est souvent occupée pour des répétitions).

Selon les saisons

En fin de journée, profitez, le temps des courses, des éclairages de Noël, pour découvrir les Galeries Lafayette ou le Printemps qui offrent, tous les deux, au dernier étage, une superbe vue sur Paris. Un détour visuel du Sacré Cœur à la Tour Eiffel… Via la tour Montparnasse.
L’astuce : Une soirée à Mogador, le temple des comédies musicales et de l’opérette, entièrement restauré.

© MarkusMark – passage Verdeau

A quelques boulevards des Champs, découvrez le Paris secret des passages couverts. Il vous faut une bonne demi-journée pour explorer ceux des grands boulevards, paradis du Théâtre et du music hall. Quittez l’Opéra vers la Bourse pour découvrir le passage des Panoramas. Puis, à deux pas de là, le passage Choiseul vous ouvre la direction du Palais Royal via la galerie Vivienne ou celle du Palais Royal. Surtout, prenez le temps de déjeuner sous les voutes en verre, uniques, de ces derniers monuments secrets de Paris.
L’astuce : au passage Verdeau, arrêtez-vous chez Photo Verdeau, le plus grand collectionneur de photos anciennes. De Doisneau à Jean Lou Sieff, de 10 à 10 000 euros.

Paris Shopping est aussi un moment fort de capitale, principalement à l’occasion des soldes… Mais attention, attendez que la première semaine soit passée pour attaquer votre shopping. Ou ? Dans le quartier des grands magasins, vers Saint Germain des Près mais aussi Rue de Rennes, au Chatelet, Avenue d’Orléans sans oublier le Marais. il y a 2 périodes à ne pas manquer pour les soldes à Paris : les soldes d’hiver, qui commencent le 2e mercredi de janvier et les soldes d’été, dont le lancement se fait le dernier mercredi de juin.
L’astuce : suivre les bons plans en temps réel sur internet avec des applis comme Twenga ou Pricemetry

La visite à conseiller un jour de pluie : la Bibliothèque Nationale de France, rue Richelieu. Outre la beauté de la voute totalement rénovée, la boutique et les expositions temporaires sont de véritables occasions de découvrir le patrimoine de la BNF qui a pour mission a pour mission de collecter, cataloguer, conserver, enrichir et communiquer le patrimoine documentaire national.
L’astuce : la salle des cartes et plans qui est une mine d’or sur les régions françaises

Paris Rive Gauche

C’est le plus vieux café de Paris, aujourd’hui devenu restaurant. Le Procope est… dans une petite traverse : la rue de l’Ancienne Comédie. Ses « clients » sont restés célèbres : Voltaire, Danton, Robespierre ou Benjamin Franklin. Le décor est sublime, et le spectacle permanent.
L’astuce : une bonne place ? Dans l’angle droit face à l’entrée.

Rendu célèbre par le Da Vinci Code, l’Eglise Saint- Sulpice est l’un des chefs-d’œuvre qui habille le boulevard Saint-Germain… Uniques : les grandes orgues qui occupent le dessus de l’entrée ou la Méridienne, en forme d’obélisque. A suivre, le fil de laiton incrusté dans le monument et dans le sol de l’église, qui fixe précisément la date de Pâques.
L’astuce :  Tous les jours de l’année, quand le soleil est au plus haut, la lumière traverse la lentille située dans le vitrail sud et vient se projeter sur cette ligne de laiton.

En deux boulevards, le Paris Rive Gauche se révèle. Saint Michel d’abord, qui de la Fontaine éponyme au Luxembourg, donne le ton du quartier.. . Un tour chez Gibert, la plus grande librairie de France avant de prendre un thé dans l’une des guérites du parc du Sénat, face aux bateaux que les enfants poussent à l’aide d’une baguette en bambou.
L’astuce : pour les plus courageux : la visite des ruches. Le miel du Sénat est très apprécié des hommes politiques.

Le marché de la rue Mouffetard en 1897

Un Paris très villageois. Il y a du rustique et du festif dans cette rue Mouffetard qui enrichit le 5ème arrondissement de ce coté bohème… si apprécié des étrangers. Face à l’Eglise Saint-Médard, il faut prendre le temps de voir vivre la ville. Boutiquiers, primeurs, bouchers, quincailliers et autres commerçants sont installés là comme sur une place de marché. On y échange à voix haute, on se raconte aux terrasses des bistrots. C’est le Paris de tous les jours, sans fard ni artifice.
L’astuce : venir le dimanche pour un brunch en regardant les chanteurs de rue.

Aimez-vous la menthe ou les cornes de gazelles ? N’attendez plus et foncez à la grande Mosquée de Paris…, face à la Galerie d’histoire naturelle, à l’entrée du Jardin des Plantes. Le café maure est l’un des plus célèbres de Paris. Tout comme son thé et ses pâtisseries. Idéal pour laisser refroidir des jambes fatiguées par autant de marche à pied.
L’astuce : idéal après une journée détente au hammam de la Mosquée.

© Pexels

Achetez un billet pour le tout dernier étage de la Tour Eiffel… que même les Parisiens ne connaissent pas ! Courageux et sportif ?  Montez à pied, vite, très vite, pour entrer dans le livre des records. Savez-vous qu’il a fallu 25 grimpeurs professionnels et 5 mois pour installer les 20 000 lumières bleu argenté de la Tour, qui scintillent la nuit toutes les heures pendant 10 minutes.
L’astuce : préférer une visite nocturne pour admirer le spectacle, encore plus saisissant vu de l’intérieur de la Tour.

Il est unique, végétal et animé. Il, c’est le musée du Quai Branly, un espace voué aux arts du monde où se croisent expos photos, concerts de musique africaine, rétrospectives d’art asiatique ou mexicain…  Ces pièces rares ont traversé les siècles pour s’installer ici, entre verre et bois. Comptez une bonne après-midi de visite.
L’astuce : Prenez le temps d’un verre au café Branly qui offre une vue imprenable sur la tête Moai.

Paris Montmartre

© mrsvickyaltaie

Il faut un air d’accordéon en tête pour s’en aller visiter Montmartre, avec Amélie Poulain. – Première halte au café des Deux Moulins… rue Lepic. Il faut s’y rendre en fin d’après-midi quand les habitués s’installent pour un dernier verre. Ensuite,  remontez à pied vers la place du Tertre. A deux pas de la maison de Dalida (immanquable avec ses bouquets de fleurs sans cesse renouvelés) suivez Amélie à la Cave des Abbesses, le meilleur bar à vin du quartier. Puis redescendez  jusqu’au Canal Saint Martin. L’astuce : un arrêt à l’hôtel du Nord, pour un dernier pot, juste histoire de changer « d’atmosphère ».

Viens poupoule, viens poupoule, viens.  Le Lapin Agile est sans doute le dernier sanctuaire de la chanson populaire française…  Une tradition chère à Bruant, qu’illustra Toulouse Lautrec et que portèrent Alibert, Fréhel ou plus récemment Nougaro, Georges Brassens ou Annie Girardot. Les historiens vous diront « que rien n’a vraiment changé depuis l’arrivée de l’électricité ! » Une boutade qui résume bien les lieux, totalement dédiés à la chanson francophone.
L’astuce : réservez votre table le plus tôt possible car les places sont chères.

Une vigne pour mémoire. Officiellement, on doit parler du Clos Montmartre…, ces dernières vignes qui poussent à flanc de colline avec Paris pour seul spectacle. Il y a de la tradition et de l’histoire dans ce carré de verdure, mais aussi le souvenir du vieux village qui encadrait les lieux.
L’astuce : visitez la plus ancienne maison de Montmartre, qui abrite aujourd’hui le musée du même nom.

© DagnyWalter

Montez au passage de la sorcière, dernier vestige du maquis qui régnait en maître sur la colline… Au 21 de la rue Junot, là ou trône aujourd’hui un hôtel de grand luxe, se trouve le portail public qui mène au Rocher. Ancienne fontaine, restée là par on ne sait quel mystère. D’ici, retrouvez la rue Lepic qui ouvre la porte du chemin d’accès à l’Eglise SaintPierre puis au Sacré Cœur. Les vendanges restent un grand moment de fête même si, selon les spécialistes, le vin n’est plus ce qui était.
L’astuce : préférez la visite de l’Eglise Saint-Pierre à celle du Sacré-Cœur.   

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