Ils sont nombreux les diabétiques, de type 1 ou 2, à voyager régulièrement par avion en France comme à l’étranger. Il serait faux de croire que partir en Europe est plus simple que de s’envoler pour le bout du monde. Avec un diabète, tout est affaire de préparation.
La Fédération Française des Diabétiques a réalisé un guide en partenariat avec la Direction Générale de l’Aviation Civile et Aéroports de Paris. L’objectif : démontrer qu’il est possible de concilier les impératifs de sûreté aérienne tout en préservant la qualité de vie des voyageurs atteints de diabète.
Les questions qui se posent avant de prendre l’avion sont légitimes et pour tout dire assez classiques. Première idée reçue qu’il faut combattre : non, il ne faut pas un certificat médical spécifique pour se déplacer en avion. Mais tout passager diabétique doit avoir sur lui son ordonnance lisible, en cours de validité, en français et à son nom.
Règle de base, les voyageurs ne peuvent transporter en cabine que le matériel qui leur est personnellement destiné pour la durée du vol. Les médicaments liquides doivent être présentés aux agents de sûreté lors du contrôle avec cette ordonnance. La prescription doit détailler tous les éléments du traitement emportés pendant le voyage (aiguilles, stylos injecteurs, lecteur…), sans oublier de mentionner tous les médicaments, y compris ceux dont le rythme de renouvellement est moins fréquent.
Conserver le lecteur de glycémie avec vous tout comme le régulateur de votre pompe. Les « pods » et autres stylos à aiguille qui seront utilisés pendant le vol sont à conserver avec vous pour la durée du voyage. Le reste doit être en soute, emballé avec les câbles et piles de rechange. Par sécurité, prévoyez une dose de sécurité pour l’avion, que ce soit avec des pods ou en flacon d’insuline.
Il n’est pas nécessaire de traduire l’ordonnance dans la langue du pays visité. Le mot « insuline » (avec ou sans « e ») est un terme universel, de même que les noms commerciaux des insulines ou des lecteurs qui sont bien connus à l’international. La boite vide de médicaments doit être conservée car elle donne le nom scientifique de la molécule qu’elle contient. Une information utile pour retrouver un produit correspondant en cas de problèmes.
Welcome on board
A bord d’un avion, les médicaments sont, selon la réglementation, des « liquides essentiels à la personne ». Il est donc Impossible d’interdire à une personne diabétique de transporter en bagage à mains l’insuline nécessaire à son traitement et le matériel utile pour la surveillance de la glycémie. Pensez à prendre le volume nécessaire à la durée du voyage, voire des escales. Il est alors possible d’emporter plusieurs stylos / cartouches (ou flacons) avec soi. N’oubliez pas les piles pour les instruments de mesure ou le câble d’alimentation pour recharger les batteries. Petit détail, les prises électriques varient selon les pays et même si vous trouvez à vous brancher dans tous les aéroports, il n’est pas certain que les prises soient aux normes européennes. Un adaptateur universel dans le sac est le bienvenu.
Enfin, sachez que l’insuline peut être placée en soute. Les fabricants d’insuline indiquent que la température de conservation de l’insuline doit être comprise entre 4° et 8. Dans la quasi-totalité des cas, la soute est conservée à une température supérieure à 4 °C et inférieure à 10°. Le risque de gel est donc tout à fait négligeable. Pour éviter complètement ce risque, vous pouvez envelopper l’insuline dans un dispositif isotherme, qui protègera votre médicament du chaud comme du froid. Comme à l’habitude, vérifiez toujours l’aspect de l’insuline avant de procéder à votre injection.
Au point de contrôle, si vous portez une pompe, signalez-le à l’agent de sûreté et n’oubliez pas de préciser que vous avez votre ordonnance. Petite astuce, préparez avec Google Translation les phrases clés du passage aux portiques de contrôle du pays d’arrivée. Dans 90% des cas, vous n’en n’aurez pas besoin.
Sachez qu’un modèle de certificat médical pour porteur de pompe à insuline est disponible sur le site de l’AFD. Demandez à votre médecin de la remplir. Pensez également à télécharger la carte du diabétique (disponible en plusieurs langues sur le site de l’AFD). Elle peut se révéler utile tout comme votre carte européenne de sécurité sociale et votre carte vitale (reconnue officiellement dans plusieurs pays).
Tous les médecins le disent : le relâchement est le pire ennemi du diabétique en vacances. Autant dire qu’il commence souvent dans l’avion. Limitez l’alcool et renoncez aux sodas ou au dessert sur le plateau. Beaucoup de compagnies proposent des repas spéciaux pour les diabétiques. C’est vrai : ils ne sont pas bons mais correspondent parfaitement à l’équilibre de votre diabète.
Pensez aussi à mesurer très régulièrement votre glycémie, ne vous lâchez pas trop sur les sucreries et autres aliments interdits. Enfin, surveillez vos efforts pour éviter une hyperglycémie ou une hypoglycémie et n’oubliez pas que voyager, c’est avant tout profiter. Bonnes vacances.
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Bonjour, Puis- je emmener un en-cas, sandwich, sucre en poudre dans mon bagage cabine (vol court )
Bonjour
Personnellement je le fais régulièrement, sans souci.
Cordialement