Billets d’avion, l’été sera chaud

A l’heure où nous écrivons ces lignes, les perturbations liées aux grèves diverses et variées n’incitent pas les seniors à réserver des billets d’avion pour les vacances d’été. Il faut dire que depuis quelques mois, rien n’est épargné aux voyageurs qui font le choix de l’avion pour se déplacer.

Au-delà des mouvements sociaux, les compagnies aériennes font tout pour éloigner les clients. Vols annulés au dernier moment, retardés ou surbookés sans oublier les hausses sauvages de tarifs à la dernière minute que rien ne justifie.

Comme le dit un agent de voyage « les compagnies règnent en maître sur le marché du voyage et se permettent tous les excès commerciaux ». La raison est facile à comprendre : en réduisant les vols pendant la période Covid et en augmentant avec prudence les fréquences depuis l’ouverture totale des déplacements, les clients sont plus nombreux que l’offre. On comprend mieux  le pourquoi de l’arrogance commerciale des transporteurs.

Il est vrai que le constat tarifaire fait lui aussi froid dans le dos. En moins d’un an, la hausse des prix inquiète : +21,7 % depuis janvier 2022. Et, pour les experts, les surprises sont encore nombreuses. Sur le court courrier, moins de 3 heures de vol, les destinations estivales comme la Grèce ou l’Italie pourraient encore être plus chères d’ici à la fin juin. Idem pour le moyen et le long courrier même si la hausse est moins forte : +10,8%.

Exemple : on constate dès aujourd’hui une hausse de 31% sur les vols vers New York pour l’été 2023. Et là encore, même les low-cost transatlantiques s’y mettent. Les prix d’appel sont impossibles à trouver et les astuces pour faire payer les voyageurs tiennent de la filouterie : bagages facturés en plus, choix payant des places, repas multi-niveaux (du sandwich au plat chaud… ). Désormais tout se paye en supplément.

Au-delà du seul prix, il faut aussi constater l’énorme baisse de qualité du service fourni par les aéroports. Délais d’attente allongés, hausse des prix de la restauration et baisse sensible du personnel présent au guichet transforment un voyage en un parcours du combattant.

Quelle solution ? Garder l’envie de voyager en France, au mieux en Europe proche. Si partir est indispensable, il vaut mieux s’y prendre tôt (même si une annulation est toujours possible). Autre astuce, détaillée par un lecteur frontalier, regarder du côté de nos voisins. Partir de Bruxelles, Genève, Barcelone ou Milan ? Une opportunité à ne pas négliger même si l’intérêt réel n’est pas toujours évident.

Seule bonne nouvelle pour les seniors : l’été n’incite pas aux grands voyages et c’est tant mieux. Une fois passée l’euphorie des vacances d’été, parions que la raison reviendra dans le monde du transport aérien. Pas certain, mais il est possible de rêver.

Marcel Lévy

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