Pour beaucoup d’entre nous, nés entre le début et la fin des années 60, les États Unis restent une référence en matière de musique. De la route 66, chère aux bikers de tous les pays en passant par Graceland, Nashville ou la Nouvelle Orléans, le pays regorge de référence aux années rock. De quoi attirer les nostalgiques.
Si pendant des années les États-Unis sont restés la destination de prédilection des plus de 50 ans, force est de constater qu’aujourd’hui il n’est pas si simple de voyager outre-Atlantique. En cause, principalement le budget nécessaire qui a explosé ces deux dernières années au point de briser les rêves de ceux qui voulaient découvrir le pays de l’oncle Sam.
Jusque dans les années 2020, des villes comme New York ou Miami restaient relativement abordables pour le touriste lambda. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Mieux encore, les villes clés de la musique américaine que ce soit pour le Rock ou la country sont tout aussi chers que les vedettes traditionnelles de la clientèle française. A Nashville, le prix moyen d’un hôtel a augmenté de 43 % en deux ans. Même Los Angeles ou San Francisco demandent un bon budget pour pouvoir y rester quelques jours.
Oubliez également le jazz à la Nouvelle-Orléans ou à Chicago qui, faute d’avoir conservé les lieux mythiques du passé sont devenus de simples bars à touristes. Oublié le fameux « prendre son pied » dans des salles pas plus grandes qu’un deux pièces parisien… Aujourd’hui, les endroits mythiques disparaissent les uns après les autres. Les studios de Tamla Mowton à Détroit ne sont plus que des attractions proposées par l’office du tourisme qui, faute de guides réellement spécialisés, se contente de montrer les chambres d’écho ou les consoles de mixage aux gros potards noirs, utilisées à l’époque.
Paradoxe de cette situation, les billets d’avion souvent jugés comme la part la plus importante d’un voyage aux États-Unis sont désormais accessibles à tous. Il n’en est pas de même pour l’hôtellerie ou la restauration qui voient les tarifs grimpés en flèche ces deux dernières années. Mieux, sur des destinations très fréquentées comme les keys en Floride où tout le long de la route 66 les prix ont carrément doublés.
Désormais pour aborder le continent nord-américain il faut y mettre le prix. En moyenne de quatre à 5000 € pour une famille de quatre personnes qui voudraient résider une semaine à New York. Idem en Floride ou à San Francisco avec des tarifs Airbnb qui frôlent l’indécence.
Comme le disait en janvier dernier le président du club « The french route 66 », là où nous mettions deux ou trois ans à économiser pour pouvoir nous offrir un tronçon de route en Harley-Davidson, il faut désormais rajouter une bonne année si l’on ne veut pas se retrouver avec un budget trop serré pour faire toutes les animations proposées.
Dans un pays qui, selon les économistes, pourrait bientôt frôler la récession, ces prix surprennent et désarçonnent ceux qui envisageaient d’y retourner au son des idoles de leur jeunesse. On a beau dire que la nostalgie n’a pas de prix, mais dans ce cas on sait à quoi s’attendre.
C’est un peu simpliste de limiter un séjour aux state à une seule question d’argent. Oui c’est cher mais sa vaut le cout. On peut économiser pour se faire se plaisir. Rocker un jour rocker pour toujours.