Un livre pour le confinement

on a perdu le MH 370

Envie de lire un bon roman pendant le confinement ? Je vous propose « On a perdu le MH370 » de Jean Louis Baroux. Même si le titre de cet ouvrage claque comme la une d’un grand quotidien, il ne s’agit que d’un roman.

Mais pas n’importe quel roman ! Quand la fiction se frotte à la réalité des faits, il reste toujours un « je-ne-sais-quoi de vérité » qui interpelle le lecteur.À la base, l’un des plus effroyables mystères que l’aérien nous ait offert : la disparition d’un avion de Malaysia Airlines, le MH 370. Ce 8 mars 2014, l’avion disparaît en mer. Aucune trace. Les pires théories se confrontent. Les recherches s’éternisent. Le mystère s’épaissit.

À l’heure où la technologie est omniprésente, perdre un avion sonne comme une plaisanterie. Et pourtant ce n’en est pas une avec 239 personnes disparues. C’est une tragédie !

Toutes les hypothèses ont été évoquées et Jean-Louis Baroux, l’auteur grand connaisseur du monde de l’aérien, ne fait l’impasse sur aucune des pistes de recherches évoquées ces dernières années. Mais il ajoute une dimension que seul un esprit romanesque pouvait envisager : une histoire d’espions et de lutte sourde entre deux compagnies aériennes.Malin comme un singe,

Jean-Louis Barroux ne se livre pas au petit jeu des suppositions gratuites. Il reste prudent dans cet univers où tous les coups sont permis même si la plupart des grandes compagnies appartiennent à la même association : IATA. Rien ne manque chez les protagonistes du récit : des agents secrets, des pilotes, des contrôleurs aériens, des détectives et des PDG de compagnies. Bref, tout ce qui fait aujourd’hui le monde de l’aérien.

Et le pire, c’est que tout cela est crédible. Tout ressemble à ce que l’on pourrait croiser dans le monde réel même si, dans l’esprit de Jean-Louis Barroux, ce n’est qu’une histoire. Il va falloir vous habituer à Drincourt, John Tender, Bernard Montreux, Abdul Ahmid Rahman et bien d’autres qui, entre Dubai et Kuala Lumpur, Singapour et Abu Dhabi, jouent avec la vérité comme d’autres prennent un café.

Mais l’auteur a pris le temps de semer les petits cailloux de la vérité dans les chaussures du lecteur. Et s’il avait raison sur les causes profondes de cet accident ? Qui a intérêt à ce que le mystère reste complet ? Bref, Jean-Louis Baroux en travaillant la fiction évoque la réalité. Ou l’inverse !

Jean-Louis Baroux – 264 pages
Éditeur : L’Archipel (05/11/2020)

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