Envie d’un week-end itinérant mi-découverte, mi-dégustation ? Bienvenue en Normandie pour sillonner la Route des fromages AOP ! Une escapade gourmande à la découverte des secrets de fabrication de quelques-uns des meilleurs produits de nos terroirs . Camembert, Livarot, Pont-L’Evêque ou Neufchâtel … Une balade toute en saveurs pour des seniors voyageurs qui ont du goût.
Tout au long de la Route des fromages AOP de Normandie, plus de 90 étapes (fromageries, exploitations agricoles, crémiers et restaurateurs) ouvrent leurs portes tout au long de l’année pour des visites, des dégustations et bien sûr, de la vente au détail.
Si une carte touristique est disponible en ligne, la Route reste un parcours libre, sans point de départ ni d’arrivée. A chacun de choisir son chemin à la rencontre d’hommes et de femmes passionnés par leurs métiers.
A tout seigneur, tout honneur, commençons la visite par le village de Camembert, un petit coin de paradis situé aux confins du Pays d’Auge et du Pays d’Ouche. Aux alentours, la Normandie comme on l’aime : paisibles vallons, verts pâturages, pommiers et manoirs à pans de bois jalonnent le parcours.
Des éleveurs aux producteurs, tous sont heureux de partager l’histoire du plus célèbre des fromages normands … et peut-être même de France. Mis au point en 1791 par Marie Harel, née dans un petit village non loin de là, le camembert nécessite 2,2 litres de lait, un moulage à la louche et bien sûr, un affinage pendant au moins 3 semaines.
Reprenons la route en direction de Livarot. Bienvenue dans cette petite commune calvadosienne à qui l’on doit le célèbre « colonel » (surnom du Livarot). Vallonnements bocagers typiques du Pays d’Auge pour le plaisir des yeux. Rivière qui coule paresseusement à travers le bourg pour la sérénité.
Il est temps d’aller déguster ce Livarot reconnaissable entre mille à sa couleur orangée et à ses bandelettes de roseaux séchés. S’il a été reconnu en 1996 comme fromage AOP, la naissance du Livarot remonte apparemment au Moyen-Age.
Poursuivons un peu plus au Nord jusqu’à Pont-l’Évêque, situé en plein cœur du Pays d’Auge, à proximité de la célèbre côte fleurie. On raconte que Pont-L’Évêque devrait son nom à son gué au-dessus de la Touques et aux évêchés qui le contrôlèrent. Aujourd’hui, la ville a conservé sa position de lieu de passage et de commerce. Elle propose également aux visiteurs un patrimoine riche et varié.
Pour l’heure, direction les fromageries locales pour tenter de percer la recette du Pont-L’Evêque. Connue dans le Pays d’Auge depuis 1230, elle a été élaborée par des moines cisterciens installés près de Caen. Le fromage était alors connu sous le nom d’Angelot et servait de moyen d’échange et de rémunération. Renommé Pont-L’Evêque plusieurs siècles après sa création, il devint carré pour se différencier du Livarot.
Notre Route s’achève un peu plus haut, en Seine-Maritime, en plein cœur d’une région vallonée connue sous le nom de Boutonnière du Pays de Bray. La commune de Neufchâtel-en-Bray est bien sûr connue pour le célèbre fromage en forme de cœur qui porte son nom. Toutefois, il serait dommage de passer à côté de son patrimoine bien préservé et des sites naturels environnants.
Dernière halte gustative pour tout savoir sur le Neufchâtel, incontestablement le plus ancien des fromages normands. On trouve des écrits attestant de son existence dès 1035 ! Il doit son goût et ses saveurs différentes aux ressources de son terroir : lait crémeux et caves exceptionnelles où se développe une souche particulière de moisissure qui lui donne sa couverture veloutée.
Bonne route !
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