
L’un des tous premiers guides touristiques qui évoquait Rome au début du 20ème siècle, résumait en une phrase la capitale romaine : « la ville de toutes les beautés, de tous les délices, de toutes les passions ». Un siècle après, rien n’a changé… Pour le plus grand bonheur des seniors.
La liste de ce qu’il faut voir à Rome est à l’image de nos livres d’histoire : une longue succession de lieux prestigieux : le Colisée, le Forum Romain, les musées du Vatican, la Basilique Saint Pierre et la chapelle Sixtine, les Thermes de Caracalla, la Fontaine de Trevi, le Colisée, la Villa Borghèse, la Piazza Navona, le Panthéon… Depuis sa fondation mythique par Romulus et Rémus, Rome a marqué l’histoire européenne.

On ne visite pas Rome en un seul séjour… On l’effleure en quatre cinq jours avant d’y revenir autant pour la douceur de vivre que pour les musées et monuments oubliés lors du premier séjour. Pour les spécialistes de la ville, il y a trois villes à découvrir à Rome.
La première nous ramène sur les bancs de l’école avec le Coliseo, le forum et le mont Palatin. L’autre, plus moderne, aborde le centre historique à l’architecture ambitieuse et parfois exubérante. Enfin, Rome la religieuse avec la cité du Vatican et les 900 églises de la ville.
Pour les flâneurs, qui aiment traîner le nez au vent, on rajoutera Rome la vivante, la cité qui bouge et vit au rythme des saisons. Rome se visite au printemps et à l’automne, deux périodes où la lumière est souvent la plus belle pour les photos. L’été n’est pas forcément insupportable côté températures et offre de très belles soirées à vivre le long du Tibre ou dans la dizaine de parcs que propose la capitale. Pour les quelques trois millions d’habitants, Rome se visite en hiver, quand la foule est moins dense et que les lumières de Noël s’allument. Bref, vous l’aurez compris, la ville se découvre toute l’année !
Gladiateurs, prend garde à toi

Impensable de ne pas voir le Colisée. Et pourtant, il faut être patient pour suivre les visites guidées proposées. Et pour cause, les visiteurs sont nombreux et les règles de protection du site son drastiques. Il faut savoir que c’est le plus grand amphithéâtre jamais construit sous l’empire romain. On estime à plus de 70 000 le nombre de spectateurs admis dans cette arène en plein air. Un conseil, la visite de nuit, spectaculaire et commenté par Alessandro, l’un des meilleurs connaisseurs de la période.
A proximité, ne manquez pas la colline du Palatin, lieu de légende où a été fondée la ville par Romulus. Le Forum romain situé juste à côté du Colisée est lui aussi incontournable. C’était le cœur de la ville antique avec ses institutions religieuses, politiques et publiques. On y trouve les restes de la Curie Romaine (le Sénat) et divers temples construits au fil de la période romaine.
Notez qu’une petite société, Walks Inside Rome, propose des visites guidées de grande qualité mais aussi des expériences culinaires étonnantes comme ce stage de cuisine avec Nonna qui vous donnera tous les secrets de fabrication des gnocchis, des boulettes de viandes et des biscotti.
De places en places

La piazza Navona sera notre point de départ. Construite sur les ruines du stade de Domitien du Ier siècle, dont elle conserve la forme exacte et quelques ruines, elle est l’une des places les plus monumentales de la ville. Elle est, à ce jour, l’un des plus beaux ensembles d’architecture baroque de la ville. Voulue par le Pape Innocent X, elle est le lieu où convergent l’histoire, l’art et les peuples du monde entier. Tout sur cette place attire le regard.
La Fontaine des Fleuves, qui en marque le centre, est une œuvre audacieuse du Bernin. Sur une grotte de rocailles, d’où surgissent un lion et un cheval marin, l’artiste a dressé un obélisque, inspiré de l’art égyptien. Les grandes statues allégoriques, le Danube, le Gange, le Nil et le Rio de la Plata, symbolisent respectivement l’Europe, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique.
Plus près de Dieu

Poursuivons avec la place Saint Pierre, chef-d’œuvre d’harmonie, la place est indissociable de la Basilique pour laquelle elle fut conçue. Gigantesque, à sa mesure, elle forme la cour d’honneur du célèbre sanctuaire. La quadruple colonnade, « les bras accueillants », qui enveloppe l’ellipse de la place est une des dernières réalisations de Bernin, le maître de l’art baroque. Sa conception théâtrale se retrouve ici dans l’attitude expressive des 140 statues de saints qui rythment la balustrade supérieure. Deux belles fontaines animent de leurs eaux l’espace environnant. Les statues colossales de saint Pierre et de saint Paul encadrent l’escalier et la rampe qui montent à la basilique.
Un château pour décor

La masse imposante du château Saint Ange, se découpe près du Vatican. Un pont très gracieux le relie à la rive opposée du Tibre, ainsi que dix merveilleuses statues d’anges baroques du Bernin, avec celles de Saint Pierre et saint Paul, escortent le visiteur qui traverse le pont.
Le château Saint-Ange était à l’origine le mausolée d’Hadrien, gigantesque tumulus surmonté d’une statue de l’empereur. Au IIIe siècle, déjà, le monument fut transformé en forteresse. Le nom de « Saint-Ange » vient d’une légende selon laquelle un ange serait apparu au sommet du monument et aurait remis son épée dans son fourreau pour indiquer la fin de l’épidémie de peste qui ravageait Rome. On pénètre dans le château par une belle rampe hélicoïdale, datant de l’Antiquité. De la terrasse, magnifique panorama sur la Ville Éternelle.
Détour par la place d’Espagne

La façade colorée de la Trinité des Monts couronne le majestueux escalier de la place d’Espagne. Cette église française, fondée par le roi de France Charles VIII en 1495, après maintes péripéties fut sérieusement remaniée au début du XIXe siècle. L’intérieur des Trinité des Monts, qui abrite aujourd’hui le couvent des Dames du Sacré-Cœur, est composé d’une nef unique et vaut vraiment la visite pour la Déposition de Croix, chef-d’œuvre de Daniele da Volterra, le meilleur élève de Michel-Ange. Mais…….. C’est surtout la façade qui retiendra l’attention ou plus exactement sa silhouette parfaitement symétrique qu’il faut observer dans toute sa splendeur de la place d’Espagne.
Et après ?

Vous l’aurez compris, la liste des lieux à voir à Rome est longue comme un jour sans pain… Sauf qu’à Rome, on mange bien, même très bien. Première halte au sein d’un restaurant décoré par Jacques Garcia : le Casa Coppelle. Certains y voient un restaurant français à Rome là ou d’autres évoquent une exceptionnelle cuisine inspirée qui mélange les deux saveurs transalpines.
Autre restaurant à conseiller : Felice a Testaccio que l’on pourrait qualifier de paradis des pâtes. Dans la même veine, le Dar Poeta, une pizzeria, une vraie inspirée de la recette napolitaine et qui sait habilement mélanger les goûts. Un grand moment de gastronomie populaire.
Autre moment à vivre, les terrasses romaines avec cette vue unique sur les toits de la ville. La Terrazza Borromini est l’une des plus courues et domine la place Navona. Accolée à l’église Sant Agnese, ce lieu a une histoire particulière car la terrasse se trouve au dessus du palais du même nom, spécialement construit pour la famille papale Pamphilj. Attention, il est prudent de réserver car dès 18 heures, trouver une place relève du pari fou perdu d’avance.
Autre lieu réputé dans Rome, Il Giardino, réputée pour sa vue unique sur la ville et dotée d’un mur végétal qui fait l’admiration des voyageurs.

Enfin, gardons le meilleur pour la fin (ou la faim) , le restaurant de l’hôtel de Russie et plus spécifiquement le jardin de Russie, l’un des plus bels espaces verts de la ville.
L’ambiance est unique en plein centre de Rome avec un décor un peu trop classique pour la ville. Ici on vient pour voir et être vu loin de l’agitation de la rue. La cuisine est assez simpliste, très romaine, très familiale.
Le temps des affaires
Rome n’est plus la capitale européenne du shopping. Qu’importe, le style italien, en mode comme en design mobilier, reste l’un des plus marqués, des plus fous. A voir, les magasins de la Piazza Fiume, de la via Cola di Rienzo ou de la via Nazionale. Pour les commerces de luxe, le quartier Ludovisi et les environs de la via del Corso dans les rues piétonnes. Pour les galeries d’art et les antiquaires, la via del Babuino ou la via dei Coronari. Pour l’artisanat, les rues animées du quartier Trastevere, l’un des plus vivavnts. Enfin, le marché aux puces de la Porta Portese le dimanche matin est à voir même si l’endroit est devenu si touristique que l’on n’y trouve rien de très ancien ou de très original. L’ambiance et la musicalité de la langue italienne portée par la voix puissante des vendeurs est un spectacle unique.
Dormir à Rome
Federico Felllini, qui a résidé un long moment à la « villa Marignoli » disait que c’était la plus discrète et la plus confortable adresse de la ville. Ici, on peut louer un appartement dans le dernier château au coeur de Rome dans un hôtel particulier historique.Situé entre « Corso d’Italia » et « Via Po », juste devant les Murs Aurelian et quelques pas loin de la Villa Borghese et Via Veneto, l’hotel est proche d’une station de train qui permet d’accéder au centre de Rome en moins de 15 minutes.
C’est le plus bel hôtel de Rome, une adresse mythique, L’Hôtel de Russie (Via del Babuino 9- 06 32 88 81, fax 06 32 88 88 88) : ouvre sur » un jardin secret » montant jusqu’à celui de la villa Borghèse. Le tout dernier fleuron du quartier combine modernité et confort. La décoration des vastes chambres et des salons est signée Tommaso Ziffer.
Martha Guesthouse (Via Tacito 41, + 39 06 68 89 29 92) : des chambres toutes simples et très accueillantes dans un palais fin XVIIIe près de la place Cavour, de l’autre côté du Tibre.
Residenza Farnese (Via del Mascherone 59, 06 68 89 13 88) : dans une maison du XVe des chambres simples dont certaines donnent sur les jardins du Palais Farnèse. Accueil charmant et chaleureux. A noter une très belle terrasse réservée aux clients.
Villa San Lorenzo Maria (via dei Ligiuri 7, 06 44 63 988) : petit hôtel de charme à prix doux. Joli jardin avec palmiers.
Soyez le premier à commenter