Richard Soubielle, le globe-rocker

© Richard Soubielle

Si la musique l’a toujours accompagné, ce sont les voyages et l’envie de se frotter au monde entier qui ont rythmé le parcours professionnel de ce senior passionné. Le goût de l’aventure, des autres cultures et de la nature dans son incroyable diversité. Après une carrière passée à diriger quelques-unes des plus grandes entreprises du tourisme, Richard Soubielle joue dorénavant une partition pleine de sérénité.

D’où venez-vous ?

© Richard Soubielle

Je suis de la génération du Baby-Boom d’après-guerre et j’ai eu 20 ans en 68. La guitare d’une main dès l’adolescence (chez les Scouts) et de l’autre, cahiers et livres pour des études sérieuses (pour faire plaisir à ma mère). Une enfance à l’étranger, exotisme, dépaysement et voyages pour venir en vacances en France en avion (DC3 et Super-Constellation) en bateau ou en voiture à travers l’Espagne…. Ai-je pris goût aux voyages à cette époque ? Sûrement. Licence de Droit en poche (de grands idéaux de vérité, de justice, d’égalité et de fraternité m’animaient à l’époque), je pense à la carrière d’avocat et puis patatras… Grâce à la musique, je découvre le monde des vacances organisées et l’animation. Adieu, la robe noire ! Déception de mon père qui souhaitait me confier sa succession dans son cabinet d’assurances… A moi les voyages, le monde, les gens heureux de passer des vacances réussies ! Une renaissance après la musique (que je n’abandonne pas) et le droit qui a formé mon esprit à la méthode et au raisonnement. Cette activité correspond à ma personnalité et à ce besoin de bouger, de découvrir de nouvelles cultures, des pays, des sites, des régions, des monuments… Je m’intéresse à l’histoire de civilisations et surtout aux habitants des pays visités. Je suis de la génération de Barjavel et des « Chemins de Kathmandu » en 2 CV à travers la Turquie, l’Afghanistan et le Nord de l’Inde… Mes lectures d’enfance m’invitent à cette vie de découvertes : Fenimore Cooper, Stevenson, Baden Powell, Kessel, Alain Gerbault, Raymond Maufrais, St Exupéry…

Quels étaient vos rêves d’enfant ?

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J’ai toujours aimé la nature dans sa diversité et son immensité. La flore et la faune ont toujours été un réel sujet d’intérêt. Les forêts m‘attiraient et je rêvais d’être garde forestier. Je suivais mon arrière-grand-père à la chasse et aux champignons. Il m’a appris à comprendre la nature, le chant des oiseaux, les bruits de la forêt. Puis ce fut l’ébénisterie qui m’attira, les odeurs du bois, des colles et des vernis de l’atelier… Jeune homme, secrètement je rêvais de diriger une réserve africaine avec un brevet de pilote. Je me voyais mi Finch Hatton, mi Flying Doctor. Je reste frustré de n’avoir jamais passé mon brevet de pilotage… Avec le recul, je me rends compte qu’une enfance heureuse et bien remplie laisse peu de place aux rêves tant les activités sont nombreuses et intéressantes.

Quel a été votre parcours de vie ?

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Licence de droit en poche, je continue la musique en semi-professionnel mais commence à travailler à Toulouse dans une des plus grandes sociétés françaises de tourisme. J’y gravis tous les échelons et me hisse jusqu’au Directoire en plus de 25 ans de carrière. Une expérience exceptionnelle et unique qui m’a ouvert le monde et l’esprit. Quand je la quitte en 2005, je monte à Paris où je m’installe comme consultant et participe à la direction de plusieurs entreprises leaders du secteur (Karavel/Promovacances, Directours, NG Travel, Travelplan). Parallèlement, je consacre une partie de mon temps aux instances professionnelles en tant qu’administrateur et vice-président du SNAV/EDV, ainsi que membre du Conseil d’Administration et du bureau de l’APST (Caisse de garantie du Tourisme).

De quoi êtes-vous le plus fier ?

© Richard Soubielle

D’abord de mes trois enfants (deux garçons et une fille) ! Puis de mon parcours professionnel qui m’a tant apporté, à tous points de vue mais surtout des amitiés durables, loyales et solides, tissées tout autour du monde pendant toutes ces années. Je suis assez fier d’avoir compris un certain nombre de vérités premières qui ont une influence bénéfique sur mon style de vie, le rendant plus empathique envers les autres et moi-même. Aussi, j’ai décidé de vivre pleinement cette troisième mi-temps et pour cela, je fais très attention à rester en forme sur le plan physique et psychique en pratiquant des thérapies énergisantes et en recherchant dans le détachement éveillé une forme de plénitude et de sérénité. Je touche du bois car je m’en sors assez bien.

Vous considérez-vous comme un « Senior » ?

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J’ai largement l’âge de faire partie de cette catégorie que je ne rejette aucunement ; mes cheveux parlent pour moi. Pour autant, je refuse d’être assimilé à un « vieux ». C’est avant tout un état d’esprit quand la forme physique est là. Mais franchement, la vie est injuste ! Nous ne sommes pas tous égaux devant le métabolisme, la génétique et je vois autour de moi nombre d’amis, de connaissances, d’inconnus durement touchés par les maladies liées à l’âge. J’ai cette chance d’être en bonne forme et je la cultive tout en ayant la sagesse d’adapter mon esprit et mes activités à mes 70 printemps passés (on se voit toujours jeune de l’intérieur !) Je me suis débarrassé de toute pression inutile et de pas mal de stress. Dans cette situation qui se construit, on ne peut pas parler d’inconvénients. On profite pleinement de chaque jour et l’expérience de toute une vie se présente comme un bel avantage pour profiter du temps qu’il me reste à vivre, entouré de la bienveillance et de tout l’amour de ma femme et de mes enfants.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

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Je n’ai plus ce réflexe pavlovien de me réveiller tous les jours à la même heure puisque je n’ai plus les contraintes d’un travail fixe. Aussi, si je n’ai rien de précis à faire, j’aime traîner, lire les nouvelles, rêver, m’étirer et penser en détail à ma journée et à ce que je ferai avant de poser le pied par terre et de faire le premier pas (du pied droit, toujours, pour avoir les meilleures chances de passer une bonne journée). Mais je ne résiste pas longtemps à la bonne odeur du café et à la promesse d’un bon petit déjeuner au soleil.

Si vous aviez une baguette magique, qu’aimeriez-vous réaliser demain ?

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1 – Une conscience et une mise en œuvre immédiate, inconditionnelle et définitive de tous les principes vitaux du respect de l’environnement, de la planète et la refonte de nos modes de vie et de consommation.

2- De l’argent, beaucoup d’argent ! Pas pour moi mais pour ma famille. Je leur enseignerai comment gérer les revenus de ce magot selon les règles capitalistiques du monde dans lequel nous vivons et qui déifie la finance. Obligation pour eux au-delà de leurs besoins (raisonnables) de faire le bien autour de soi afin de rendre l’existence plus douce et plus acceptable pour les plus démunis, sans pour autant pratiquer une charité obséquieuse et condescendante.

3 – Dire à ma femme : «Chérie, on part en voyage jusqu’à ce que nous ne puissions plus voyager…où tu veux, quand tu veux, comme tu veux»… Globe-trotters jusqu’à la fin sans se soucier ni des moyens ni des ressources. La liberté totale, le bonheur intégral !

BIO EXPRESS

© Richard Soubielle

1967 : Premier 45 tour avec mon groupe de copains LES DECHAINÉS
1969 : Rencontre avec Georges Colson, futur Président de FRAM ; une amitié de toute une vie.
1972 – 2005 : plus de 30 ans au sein du Groupe FRAM, de Pilote Vacance à Membre du Directoire en passant par Directeur de la Production
2005 – 2019 :
– Consultant / dirigeant de sociétés leaders du secteur
– Administrateur du SNAV-EDV et de l’APST
2014 : Naissance de Vadim, mon premier petit-fils
2022 : Entrée dans ma 75ème année !…

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