Peut-on faire du stop à tout âge ?

Peut-on faire de l'autostop

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le stop est de retour chez les seniors. Aux États-Unis, près de 10 % des voyageurs de plus de 50 ans affirment qu’ils n’ont aucune honte à tendre le pouce pour aller d’un point à un autre. Et tous le disent : « C’est une formidable façon de rencontrer les autres ».

Pour beaucoup d’entre nous, faire du stop est un souvenir de vacances. Soyons francs, il nous rappelle souvent notre adolescence et nos premières années professionnelles à une époque où les finances étaient souvent plutôt faibles. Il permettait d’aller d’un point à un autre sans trop dépenser. Pour beaucoup, il a même permis de rencontrer des locaux que nous n’aurions jamais croisés autrement. Il a donc naturellement permis d’ouvrir des portes voire parfois plus si affinités.

© Daniel Barchlow – Évitez quand même de partir avec votre chien !

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le retour du stop n’est pas lié à une crise économique. C’est redevenu une façon de se déplacer, écologique et plutôt sécurisée si l’on en croit les statistiques sur le sujet. Mais faire du stop après 50 ans demande un minimum d’organisation. Voici cinq conseils glanés sur la route pour ne jamais être déçu.

Préparer son itinéraire
Si partir le nez au vent fait toujours plaisir, il est évident qu’avec l’âge, aller d’un point à un autre est l’objectif premier, surtout lorsque l’on a préparé avec soin son itinéraire. Et si l’on veut arriver autant se donner les moyens de le faire. Le premier, c’est de faire le choix de route fréquentée avec des étapes qui permettraient éventuellement le soir de s’arrêter. Il faut donc éviter les petits trous de campagne perdue, les chemins de traverse ou le trafic est faible et/ou le risque de rester longtemps à attendre est important.

Préparer son sac
On ne fait pas du stop avec des valises et des sacs volumineux. Plus le sac de voyage est sobre, plus les chances de partir sont fortes. Tous les spécialistes de la randonnée pour seniors le disent : un sac à dos de 12 kg, bien préparé, suffit à un long voyage. Les laveries, aujourd’hui présentes en nombre, suffisent à l’entretien de son linge. Autre solution, ces nouveaux sacs « boudin » souvent munis de roulettes et d’une poignée qui soulagent le dos et prennent peu de place dans un coffre de voiture. Seule certitude, avant d’acheter votre compagnon de voyage, faites une sérieuse étude de marché.

Préparer son apparence
Je me rappelle d’un jour où l’un de mes amis, pourtant habitué à prendre des auto-stoppeurs, s’était étonné d’avoir croisé sur la route un monsieur plutôt âgé, mal habillé et qui n’inspirait pas confiance au conducteur. Il n’avait pourtant pas hésité à s’arrêter et ne l’avait pas regretté, car le personnage incongru était un original plaisant. Mais cette situation n’est pas forcément synonyme de réussite à chaque fois. Une chemise propre, un visage rasé, un grand sourire sont les trois clés qui peuvent convaincre une voiture de s’arrêter.

Préparer son emplacement pour lever le pouce
Réfléchissez un court instant : prendriez-vous un auto-stoppeur installé sur une ligne droite qui n’offre aucune possibilité de s’arrêter ? Vous venez de comprendre la problématique. Pour être pris, il faut être installé là où une voiture pourra se garer momentanément sans danger. On évite ainsi les courbes, les quatre voies, les entrées d’autoroutes sans parking accessible. Bref, le bon sens pilotera votre choix.

Préparez votre sécurité
Aux USA, des associations auto-stoppeurs, où se retrouvent aussi des seniors, invitent leurs membres à publier leur itinéraire sur les réseaux sociaux ou à envoyer leur parcours à un ami référent. Facile et simple à faire pour éviter les mauvaises surprises. Même si cela est plus compliqué, partir à deux est préférable. N’oubliez pas de faire un tour sur les forums « voyage » pour connaître la dangerosité du pays visité.

Il reste une dimension à évoquer : le ratage ! En cas de blocage, préparez toujours un plan de secours, train, bus voire location de voitures. Ou, si l’aventure vous effraie, oubliez le stop et envisagez le co-voiturage, une forme de stop bien encadrée !

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.