Didier Lefort, bâtisseur de rêves sur les cinq continents

Didier Lefort à Bora Bora
Bora Bora © Didier Lefort

Voyant son fils empiler des cubes dès l’âge de 3 ans, la maman de Didier Lefort avait prédit : « Il sera architecte ! ». La prédiction maternelle s’est transformée en brillante carrière. Du Maroc à Paris, du Pakistan à l’Inde, de l’Afrique à l’Asie, Didier Lefort n’a cessé d’imaginer, de créer, de construire… tout en respectant profondément la nature et les cultures locales. Des projets sociaux aux resorts 5 étoiles, ce « bosseur » infatigable est avant tout un passionné de tout ce qui l’entoure. Rencontre avec un gentleman aussi cultivé qu’accessible, très à l’écoute de son époque et de ses équipes.

D’où venez-vous ?

Je suis né et j’ai été éduqué au Maroc. Mes premiers voyages dès mon enfance étaient annuels pour rentrer en France en voiture pour les vacances d’été.

Didier Lefort à Séville
Séville © Didier Lefort

Quels étaient vos rêves d’enfant ?

Très jeune, j’ai toujours été un boulimique de la vie, entre nature, sport et culture. J’adorais les voyages à l’intérieur du Maroc avec mes parents dans ce pays d’une grande authenticité culturelle. L’histoire et l’architecture de ce pays me passionnaient et le mystère des étoiles me faisait rêver.

Quel a été votre parcours de vie ?

Le Maroc jusqu’au Bac, ensuite des études à Paris : architecture aux Beaux-Arts, architecture intérieure aux Arts Décoratifs, puis architecte de la Fondation Aga Khan pendant 16 ans qui m’ont amené à travailler pour des projets sociaux et culturels au Pakistan, en Inde, en Syrie et dans de nombreux autres pays, d’Europe et d’Afrique.

En 1993, j’ai créé « DL2A », mon agence d’Architecture et d’Architecture intérieure qui, à ce jour (je suis encore en activité), nous a fait travailler dans 29 pays et construire dans 20 pays sur les cinq continents. L’agence aura une postérité avec mes enfants Quentin et India, et d’autres collaborateurs de l’agence.

Didier Lefort à Fez
Fez – © Didier Lefort

De quoi êtes-vous le plus fier ?

D’avoir une famille unie et responsable avec 2 enfants sur 3 qui ont choisi de me suivre dans le métier d’architecte et de travailler avec moi à l’agence.

Aujourd’hui, vous considérez-vous comme un « Senior » et si oui, quels en sont, selon vous, les avantages et les inconvénients ?

Didier Lefort à Sao Tome
Sao Tome et Principe © Didier Lefort

L’architecture est un métier qui vous garde jeune. Surtout en contact permanent avec nos jeunes collaborateurs ! Le mot Senior ne s’applique pour moi qu’au travers de ma carte SNCF Senior +.

Mon esprit a toujours vingt ans et mon corps a la gentillesse de me suivre sans râler. J’ai donc la chance de jamais avoir eu à ralentir mon rythme et mon appétit de vie. Je suis donc un Senior « virtuel » qui n’est pas encore retraité.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

Le soleil ! L’envie de continuer à réaliser ce qui a été entrepris, les gens, les échanges culturels, la beauté de la nature quand elle n’a pas été souillée et les journées qui ne se ressemblent pas.

Didier Lefort à Principe
Principe © Didier Lefort

Si vous pouviez réaliser demain deux ou trois choses qui vous tiennent particulièrement à cœur, dans quelque domaine que ce soit, quelles seraient-elles ?

Continuer à voyager, en particulier dans tous les pays que je ne connais pas encore, notamment en Europe du Nord et en Amérique du Sud. Mais aussi flâner dans la France profonde.

Etre utile dans mon domaine de l’architecture pour des œuvres caritatives.

Prendre le temps de lire et d’apprendre.

BIO EXPRESS

Lobby du Datai Langkawi
Hôtel Datai Langkawi, Malaisie © Didier Lefort


1953 : naissance à Casablanca
1977 : architecte diplômé des Beaux-Arts
1979 : architecte d’intérieur diplômé des Arts Décoratifs
1979 – 1993 : architecte pour la Fondation Aga Khan (programme d’écoles de filles, de maternités et de restauration de monuments historiques au Pakistan)
1993 : création de l’Agence DL2A Paris
1993 : Hôtel « the Datai » à Langkawi, Malaisie
1995 – 2009 : Méridien Bora Bora, 1er d’une série de 4 hôtels en Polynésie
2002 : Club Med de Marrakech, 1er d’une série de 3 autres Club Med
2016 : Première tour de bureaux « CIMR » à Casablanca

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