Coronavirus, seriez-vous prêt à partir dès demain en Asie ?

La Chine n'est pas la seule victime du coronavirus - DR AF

Face à la crise du coronavirus, le monde du tourisme tremble… Et à juste raison ! Bien au-delà de la Chine et de Hong Kong, le virus attaque le tourisme de toute l’Asie. Et de l’Europe !

Faut-il rester chez soi quand une épidémie se répand ? La réponse s’esquisse d’elle-même pour la grande majorité des seniors voyageurs que nous sommes : oui. Même si le ministère des Affaires Etrangères met régulièrement à jour sa page coronavirus, nous n’avons pas très envie de risquer quoi que ce soit pour des vacances. D’autant que l’ambiance risque d’être à la méfiance donc pas du tout aux vacances, justement !

L’Asie est la 1ère victime de ce réflexe bien naturel. Bien au-delà de la Chine, qui est d’ailleurs bien difficile à joindre puisque la plupart des compagnies aériennes ont arrêté leurs vols, d’autres pays comme le Japon, la Corée, le Vietnam, la Thaïlande ou l’Inde notent des annulations de voyage par centaines. Et, ma foi, cela peut se comprendre. Les autorités chinoises ont mis du temps à réagir, le virus s’est répandu à la vitesse de l’éclair et, même s’il est moins mortel que la grippe espagnole de 1918, les Européens se protègent. Quitte à frapper de plein fouet les économies de pays qui n’ont pas ou peu de cas avérés et vivent habituellement du tourisme.

L’Asie ne sera pas la seule victime. Le gouvernement chinois a suspendu les voyages organisés et déconseillé à ses ressortissants de partir à l’étranger. Or presque 150 millions de voyages à l’étranger de Chinois ont été enregistrés en 2018, selon les dernières données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Sur dix ans, ces départs pour des séjours touristiques en-dehors de la Chine ont plus que triplé. C’est donc l’ensemble du monde du tourisme qui va marquer un coup d’arrêt, notre capitale et la Côte d’Azur inclus ! Les tour-opérateurs, l’hôtellerie et les compagnies aériennes serrent les dents.

Et ce n’est que l’un des effets de ce coronavirus. En Chine, atelier du monde, l’économie est à l’arrêt, les usines – nids à microbes – sont fermées ou en veilleuse. Quels seront les conséquences sur une économie mondiale si sensible à chaque soubresaut ?

Les tempes blanches que nous sommes ont déjà vu passer les grippes, le SRAS, le H1N1, le terrorisme, autant de phénomènes qui nous ont conduit à rester chez nous pendant quelques temps. A l’heure où les mesures de restrictions s’étendent dans le monde, une pensée et une inquiétude pour tous ceux qui n’ont que le soleil comme matière première à exploiter. Ils vont payer le prix fort de cette crise sanitaire mondiale.

Annie Fave

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