C’est décidé, je me fais la malle

Quelle valise pour quel voyage ?
Heathrow Airport, Terminal 2, airside, passengers queuing in World Duty Free retail outlet, August 2005.

A chaque fois, c’est la même question : que vais-je mettre dans ma valise pour partir ? A chaque fois, les experts apportent la même réponse : le minimum en fonction de votre séjour et de sa finalité. Et de fait, un départ pour un mariage n’entraine pas le même bagage que pour un séjour pieds dans l’eau. Explications.

S’il n’y a qu’une seule règle à retenir, c’est celle des 4 P. Planifiez, préparez, pesez, partez ! Simplissime sur le papier. Plus complexe dans la réalité.

Le choix de la valise

Un bagage, cela se prépare ! DR

Un déplacement de deux jours ou d’une semaine, la valise doit savoir tout faire : transporter vêtements de rechange, les chaussures, les médicaments mais aussi, de plus en plus souvent, un ordinateur, le tout avec facilité et élégance. Depuis de nombreuses années les roulettes sont venues limiter les scolioses et un bras escamotable permet de tirer le bagage.

Valise souple ou rigide ? Tout est affaire de goût ! La coque rigide s’impose pour les petits comme pour les grands volumes lorsqu’on n’a pas le projet de gonfler son bagage par des achats multiples et que l’on tient particulièrement à protéger un contenu fragile. En réalité les tissus enduits, de plus en plus résistants, franchissent aisément toutes les frontières sans écraser le contenu.

Pour qu’une valise soit acceptée en cabine, le total hauteur -largeur-épaisseur ne doit pas dépasser 115 cm. La plupart des fabricants les ont normalisées à 53 cm de haut et si vous avez un doute, tous les commerçants ont un gabarit pour tester votre bagage. Si vous prenez un avion, pensez à vérifier sur le net le poids et les mesures autorisés. Il est toujours gênant de dispatcher ses petites culottes devant le comptoir de la compagnie ! 

Deux roues suffisent le plus souvent à ces valises cabines. En revanche les grosses valises de soute sont plus maniables lorsqu’elles avec 4 roues. Elles sont ainsi très stables et tiennent toujours seules debout, poussées d’un doigt. Pratique lorsque l’on est chargé par ailleurs. Choisir de préférence une couleur originale, pas toujours élégante mais pratique pour retrouver son bagage sur le tapis à l’arrivée.

Pour toutes, une seule règle : la serrure TSA. Cette norme américaine permet à la police dotée d’un passe de vérifier le contenu sans arracher la fermeture.

Une valise, ça se prépare !

Les valises doivent être solides pour
résister au transport – DR

Les seniors d’aujourd’hui sont les baba-cools d’hier, toujours sac au dos. Sauf qu’avec les années, nos besoins évoluent. Résistance au froid ou à la chaleur, questions médicales, temps libre, les envies changent, la taille de la valise aussi… et donc la check-list également. Préparez là au moins 48 heures à l’avance, du moins dans ses grandes lignes. La veille, relisez vos mémos.

Pour un très court séjour, n’oubliez pas « la loi du doublon ». Deux pantalons si l’un craque, deux chemises… Si vous êtes accroc au shopping pensez à glisser un sac pliable dans l’une des poches. Il pourrait se révéler utile au moment de rentrer. Enfin, pensez aux sacs plastiques pour protéger les vêtements des traces de chaussures que vous aurez nonchalamment glissées contre ce petit chemisier blanc adorable. N’oubliez pas non plus le sac de linge sale !

Le rangement, une vraie science

Pour plus de confort de manipulation et pour protéger vos affaires, le rangement est un art. Positionnez les objets les plus lourds au fond, côté roulettes (ils pèseront moins) car ils seront plus faciles à tirer.

La robe ou le costume
Il y a des événements (invitation mariage, séjour croisière chic,…) qui exigent l’élégance. Elément de base de la garde-robe de Monsieur, le costume. Les voyageurs les plus soigneux choisissent une housse spéciale dotée d’un cintre qui, pliée, s’enregistre en bagage à mains. Idem pour la robe, longue ou pas, de madame. Mais de plus en plus de compagnie exigent de n’avoir qu’un seul bagage en cabine, et porter la housse est pour le moins casse-pieds. Seule solution, plier le costume. En deux dans la longueur ou la largeur, chacun sa combine, mais pour Bruno Garnier, vendeur spécialisé, il n’y a qu’une seule règle : « Il faut respecter l’épaule et la carrure ». Le maître de l’art propose d’adapter le pliage à la qualité du tissu. Les vestes les plus fragiles seront pliées en deux épaule contre épaule et retournées, de façon à mettre la doublure au contact des autres vêtements. Inconvénient, le pli au milieu du dos et le deuxième au niveau de la taille, pour pouvoir rentrer le vêtement dans la valise. « Le plus simple est plutôt de poser la veste à plat sur le dos, replier les manches et rabattre le bas du vêtement sur les épaules. Un seul pli au niveau de la taille, qui se détend facilement ».
Le pantalon se plie en deux (ou en trois pour les grands) et se pose dans la longueur de la valise, protégeant ainsi la veste des frottements. La robe se pliera comme un chemisier, avec 2 ou 3 plis sur a longueur pour la rapporter à la taille de la valise.

Astuce : à l’arrivée, pendre le vêtement sur un cintre et dans la salle de bain en faisant couler l’eau chaude. Le temps d’une douche ou d’un bain, l’humidité aura détendu les fibres du tissus, redevenu impeccable. Valable aussi pour les robes ou tailleurs des dames !

• La chemise et les hauts
Pour le rendez-vous chic, l’idéal est de garder sa chemise neuve sous emballage et de l’utiliser pour la première fois lors de son déplacement. Mais Patrick pratique depuis des années la technique de la quinconce : « J’empile les chemises en alternance col d’un côté, puis col de la suivante de l’autre, elles s’écrasent moins ». Toujours tiré à quatre épingles, il avoue glisser ses sous-vêtements dans les encolures pour faire épaisseur et éviter là encore l’écrasement.

Astuce : faire plier sa chemise au pressing et la glisser dans le haut du costume : munie d’un carton à l’encolure, elle ne sera pas écrasée et fera bénéficier le col de la veste de sa protection. Autre solution : enrouler sa ceinture dans le col, pour en protéger l’arrondi.

Posés à plat dans la valise, les t-shirt et « top » féminins se froissent ou, trop serrés, se marquent de plis difficiles à enlever sans repassage. Fastidieux, l’usage du fer ? Odile a depuis des années adopté la technique de la housse plastique : « Je repasse et je plie les chemisiers ou T-shirts et je les glisse dans des sacs congélation sans fermeture. Pour les pantalons ou les robes, je garde les housses de pressing. Chaque pièce de vêtement a ainsi sa housse dans la valise et se trouve protégé des frottements. Je peux voyager une semaine dans toutes les conditions, chaque vêtement garde sa fraîcheur ». Une version moderne des papiers de soie de nos grands-mères, au service de la femme élégante !

Astuce : entre deux voyages, Odile collecte dans sa valise les housses de pressing récupérées, les trouvant ainsi à disposition au moment du départ.

Des chaussures souples
pour marcher

• Les chaussures
Une paire de baskets pour courir le matin, une paire de chaussures élégantes le soir, les valises se trouvent vite encombrées de ces accessoires pourtant indispensables. La solution pratique : séparer les paires, chaque chaussure se glissant plus facilement dans la valise. Pour éviter les traces de semelle et protéger la chaussure, un emballage s’impose. Au plus vite, ce sera un sac plastique, mais la plupart des grands voyageurs conservent des housses de tissus plus protectrices.
Pas question de transporter des embauchoirs, trop lourds : les chaussettes se glissent dans la chaussure qui, ainsi protégée, ne s’écrasera pas. Et fera gagner de la place. La chaussure s’installe du côté des roulettes de la valise (pour ne pas peser sur les vêtements en position verticale), le plat de la semelle calé contre le bord et le contrefort dans un angle.

Astuce : Récupérer les housses de chaussures de certaines classe affaires ou les sacs à chaussure des grands hôtels. A moins que Madame, un peu couturière, ne fabrique un sac carré des plus simples en coton.

• Des sous-vêtements bouche-trous
Considérés comme encombrants, les sous-vêtements sont en fait bien pratiques pour caler la valise : ils se glissent dans les interstices, protègent les cols, comblent les chaussures et jouent ainsi un rôle de bouche-trou indispensable. Il reste que ce qui vaut pour les chaussettes ou slips solides n’est pas idéal pour la lingerie féminine, fragile ! Les petites pochettes viennent ainsi au service du voyageur méticuleux. Dans ce cas la ceinture, dûment roulée, viendra à son tour combler la chaussure.

Astuce : garder un sous-vêtement dans son bagage à main, au cas où la valise se perdrait en route.

• Les accessoires
La ceinture s’enroule sur elle même ou se glisse déroulée tout au long de la paroi selon les écoles. Mais que faire des chargeurs d’i-pod, appareil-photo numérique ou portable, qui ont subi depuis quelques années une véritable inflation dans la valise ! « J’ai récupéré une pochette dans la classe business d’un avion, et depuis je regroupe tous les chargeurs dedans », avoue François, grand amateur d’appareils électroniques.

Astuce : Pour ne jamais être pris au dépourvu, ne pas mettre le chargeur de téléphone dans la valise, mais dans le bagage à main. Si la valise n’arrive pas à bon port, vous aurez au moins un téléphone !

La valise est prête ? Veillez à mettre l’étiquette qui porte votre nom et votre adresse (même pour le train). Dernier détail : pas de documentation ou de journaux sur le dessus de la valise. Le papier pèse lourd, il fait vite dépasser le poids autorisé. Glissez-les dans une poche ventrale ou centrale.

Alors, Prêt à Partir ?

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